1. L’embauche d’une main-d’œuvre saisonn 1. L’embauche d’une main-d’œuvre saisonnière facilitée

«Nous avons démarré en 2008 avec, pour seule commande, trois semaines de travail chez trois agriculteurs. Aujourd’hui, nous refusons des chantiers. Les dix employés handicapés de Solid’Agri travaillent toute l’année pour 150 maraîchers, viticulteurs et arboriculteurs autour de Carpentras », se réjouit Solène Espitalié, directrice de l’association Solid’Agri.

Cette ingénieure agricole de 35 ans a développé l’activité de la structure, qui fonctionne comme une PME à gouvernance participative. Elle orchestre le planning des salariés en CDI et facture les clients d’après des devis à la tâche. « Le projet est né du besoin des agriculteurs de fidéliser la main-d’œuvre saisonnière sans avoir à régler des problèmes de papiers et de formation. La MSA travaillait à l’intégration des travailleurs handicapés dans le milieu agricole. Ensemble, nous nous sommes rapprochés de l’institut médico-éducatif L’Olivier, qui accueille à Monteux des personnes atteintes de déficiences intellectuelles. Les salariés de Solid’Agri, âgés de 22 à 46 ans, ont été formés au CFPPA (1) de Vaucluse et continuent à y acquérir des compétences », précise-t-elle. Patiente et déterminée, Solène a su convaincre et amener chacun à dépasser ses préjugés sur le handicap et l’activité agricole.

Des équipes autonomes

L’équipe intervient pour des tâches simples, saisonnières ou en renfort ponctuel, et apporte de la souplesse. « Je cultive sous serre 5 ha de tomates grappes et des variétés anciennes. J’emploie 45 ouvriers agricoles. De mars à fin août, je confie un hectare d’effeuillage à Solid’Agri et, en octobre, le débarrassage des cultures, témoigne Wesley Van Der Valk, maraîcher au Thor et président de l’association. Parfois, j’étends les missions de Solid’Agri pour éviter une surcharge de travail lors de l’absence de certains de mes employés. » Il apprécie que des chefs d’équipe de Solid’Agri soient présents pour l’encadrement. Ce que font Cauet ou Jean-Michel. Ce dernier passe 70 % de son temps à vérifier que son équipe a bien respecté les consignes.

Solène Espitalié va bientôt recruter deux autres salariés et développera, en 2017, une activité complémentaire de valorisation des fruits et légumes déclassés.

(1) Centre de formation professionnelle et de promotion agricole.

Pour en savoir plus : www.solidagri.com

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